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Déclaration des élus FO à AP du 21/12/2023

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Déclaration des élus FO

Lors de l’Assemblée Plénière du CSE du 21 décembre 2023

 

A la Sécurité Sociale, la « négociation » sur les salaires n’en porte que le nom, l’employeur restant enfermé dans le carcan budgétaire imposé par les Pouvoirs publics !

Alors même que la première RPN sur les salaires 2024 avait lieu ce mardi 19 décembre, des milliers d’agents de la Sécurité Sociale étaient en grève à l’appel des fédérations en défense de leurs revendications salariales. Ce n’est qu’au bout de multiples tergiversations et relances des organisations syndicales et d’1h30 de réunion, que la Directrice de l’UNCANSS a fini par annoncer qu’il n’existait « à ce stade aucune négociation possible sur l’augmentation de la valeur du point », compte tenu d’une RMPP définie à 1.50% pour 2024.

A ce sujet FO rappelle son opposition au principe même de la RMPP.

Au niveau national aucune organisation syndicale n’a apposé sa signature en 2023 car il n’existait aucune véritable négociation salariale mais uniquement une proposition inacceptable de l’UCANSS « à prendre ou à laisser » qui a abouti à une décision unilatérale de l’employeur.

Les mesures sont très loin du compte et sont très en deçà des attentes et besoins légitimes des salariés et en total décalage avec l’inflation et la vie au quotidien. Ce, alors même que le président de la République appelle à la négociation dans les branches professionnelles, et bien qu’il commence par appliquer cela à la Sécurité Sociale !

L’idée que les salariés de la Sécurité Sociale s’appauvrissent en travaillant est inacceptable !

Dans beaucoup de services de la CPAM 91, un malaise profond s’est installé avec une fuite d’effectif croissant, un turn-over profondément ancré dans le quotidien et un bilan social terriblement triste !

Les chiffres sont navrants et désolants pour un organisme tel que le nôtre et posent véritablement la question de la responsabilité sociale de l’employeur qui n’est pas du tout à la hauteur et reste totalement déconnecté de la réalité.

Il y un problème de fond, et malgré nos alertes rien ne bouge... tout continue à empirer au fil du temps, des années ! Pire, le mépris maintenant s’installe et s’inscrit dans la norme !

La preuve en est avec le retrait des badgeuses qui dégradent encore plus les conditions de travail des salariés et engendre un stress quotidien et permanent.

La preuve en est avec le maintien de la volonté de se débarrasser de nos centres de santé dentaire. Rappelons que nous nous sommes battus pour le maintien du CSD de Juvisy!

La preuve en est avec la mise en place du middle office qui ne fait que compliquer les conditions de travail d’un personnel déjà usé par les différentes injonctions de l’employeur !

La preuve en est avec le contrôle de l’absentéisme et la discrimination assumée contre des collègues malades du fait, entre autres, des conditions de travail dégradées.

Vous ne pouvez plus continuer à faire comme si tout allait bien et de toujours tout renvoyer sur la responsabilité des instances nationales.

La perte de sens et d’intérêt dans l’exercice de nos métiers devraient vous faire réagir... tout autant que les niveaux inacceptables des rémunérations pratiquées dans la branche maladie et plus globalement sur tous les métiers de la Sécurité sociale.

C’est pourquoi Les élus FO de la CPAM de l’Essonne revendiquent, en total soutien avec les revendications nationales :

- La compensation de la perte du pouvoir d’achat par une véritable augmentation significative de la valeur du point au 1er janvier 2023 qui a minima, tienne compte du niveau d’inflation,

- L’attribution d’enveloppes budgétaires permettant entre autres, la revalorisation des coefficients, la reconnaissance des compétences et le déroulement de carrière, connues en amont de l’ouverture des négociations portant sur les trois classifications des emplois et des rémunérations, Employés et Cadres, Praticiens Conseils et Agents de Direction,

- Que le régime des complémentaires de santé obligatoires se rééquilibre par une répartition de la cotisation 60% Employeur et 40% Salariés avec un budget complémentaire de 34 millions d’Euros soit 0,6% de la masse salariale.

Les élus FO de la CPAM de l’Essonne revendiquent aussi :

- Le maintien des badgeuses et le respect de l’article 16 du protocole HV

- Le maintien de nos centres de santé dentaire

- L’arrêt du middle office

- Des embauches en CDI afin de pouvoir assurer nos missions

- Une vraie politique de mobilité interne

- Plus de vacances de postes

- L’arrêt du contrôle de l’absentéisme

Les élus FO de la CPAM de l’Essonne refusent de subir le carcan imposé par le COMEX et les Caisses nationales.

Nous refusons d’être une simple chambre d’enregistrement et dans un contexte où vous ne nous apporterez pas de réponse, nous quittons la séance si nos revendications ne sont ni entendues ni satisfaites ! »

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