Pour FO , il est inenvisageable d'accepter que l'Ucanss persiste à vouloir continuer d'imposer une politique qui est massivement rejetée. Le président Macron a demandé à Bercy de rédiger une note de cadrage concernant la préparation du Budget 2025 que ce gouvernement battu s'arroge le droit de préparer. Le contenu se résume : ponctionner 10 milliards d'économies supplémentaires en 2024 et élaborer des pistes permettant d'en trouver 25 nouveaux d'ici 2027. Chacun comprendra que ce budget serait la négation de nos revendications. Nous ne pouvons donc pas être indifférents à ce contexte qui nous impacterait directement et pas seulement pour la classification.
Alors que nous étions unis en Intersyndicale pour défendre vos droits, ce qui n’était pas arrivé depuis très longtemps, subitement la CGT a rompu celle-ci, de façon inattendue et sans aucune explication. La CGT a préféré faire cavalier seul auprès de la Direction.
Par conséquent, la CFDT et FO ont continué ensemble à se battre pour obtenir une compensation réelle et substantielle, face au retrait des badgeuses.
C’est grâce à votre mobilisation pendant la grève du 5 février 2024 que la Direction a été forcée de nous donner une compensation.
Rappel des chiffres de grève :
Employés | : | 36,57% |
Cadres | : | 10,31% |
Total général | : | 28,85% |
Le Directeur Général l’a d’ailleurs reconnu de vive voix, lors de notre négociation du 4 mars 2024 :
Sans grévistes, la Direction n’aurait rien lâché.
Les propositions de la Direction :
- Un crédit de deux heures est attribué le premier jour ouvré précédent l’une des deux fêtes de fin d’année en fonction des éventuelles nécessités de service, soit 2 heures correspondantes à la plage fixe,les veilles de fêtes : Noël ou Jour de l’An.
-> La négociation continue: nous demandons à la Direction que cette mesure soit pérenne, à savoir TOUS les ans et que TOUT le personnel en bénéficie.
- Une heure prise en compte comme du temps de travail effectif pour participer annuellement à un temps de déjeuner organisé dans son unité, son service, son département ou sa direction.
-> La négociation continue: nous demandons le report de la plage fixe jusqu’à 15h45 et non 14h45 (soit l’attribution de deux heures), ce qui permettrait aux agents, s’ils le souhaitent, de ne pas revenir sur leur poste de travail après ce moment convivial.
- En 2024, un budget sera alloué à chaque unité, service, département ou direction : participation financière de la Direction de 10 € TTC par participant pour le déjeuner de service (sous forme d’enveloppe allouée au service).
-> La négociation continue: nous demandons un budget de manière pérenne avec la garantie du maintien du ticket restaurant.
- S’agissant de l’AG 2025 : la demie journée consacrée à AG, l’autre demie journée sera offerte.
-> La négociation continue: nous demandons que cette mesure soit pérenne.
Ainsi, l’ensemble de nos demandes permettrait d’obtenir une compensation suite au retrait des badgeuses. Ce qui est loin de nos revendications initiales.
C’est le minimum que la Direction puisse donner aux agents.
Nous, élus FO et CFDT, continuons à négocier en Intersyndicale avec la Direction.
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Le 9 janvier s’est tenue une réunion de concertation sur le programme des futures négociations qui auront lieu entre l’Ucanss et les Organisations Syndicales pour la période 2024-2026.
Un sujet occupera particulièrement au moins les premiers mois de l’année 2024 : celui de la classification.
Une première réunion de négociations sur le sujet a été fixée : elle se tiendra le mercredi 17 janvier (champ Employés et Cadres) et le premier semestre de l’année sera donc très largement consacré à cette discussion.
Rappelons que celle-ci intervient alors qu’il a été confirmé que l’enveloppe consacrée au projet de la future classification des agents de la Sécurité Sociale s’élèverait à plus de 160 millions d’euros. Ceci représente plus du double de l’enveloppe affectée au précédent projet en 2019-2020, qui s’élevait à 80 millions d’euros. Pour FO, cette annonce est à mettre en relation avec les rapports de force qui ont été institués par les agents avec les organisations syndicales, dans les différentes grèves qui ont eu lieu au cours de la dernière période.
Elle donne par ailleurs pleinement raison à Force Ouvrière d’avoir mis en échec ce précédent projet par le biais de l’opposition faite avec la CGT sur l’accord qui avait été signé par la CFDT. En effet, trois ans après, l’enveloppe a plus que doublé alors qu’on nous expliquait qu’il ne pouvait être question de consacrer davantage de moyens à la classification !
Force Ouvrière est bien-sûr partisane d’aboutir à un accord et défendra dans cette négociation les orientations d’un projet de classification bénéficiant à tous les agents par la mise en place de mesures collectives et automatiques, en revendiquant en particulier :
- Un nombre de points minimum d'augmentation pour tous à la mise en place de la classification, quels que soient par ailleurs les effets de la revalorisation des coefficients.
- Le déplafonnement de l’ancienneté et son augmentation.
- L’évolution dans l’emploi sur plusieurs niveaux.
- Une garantie minimale d’évolution par l’attribution automatique de points de compétence.
- La reconnaissance des compétences et des diplômes du personnel. Par exemple, l’attribution du niveau 6 pour les Travailleurs Sociaux en reconnaissance de leur diplôme.
- L’attribution de 33 points pour tous les exclus du Ségur.
- La réévaluation des pas de compétence de 7 à 12 points pour les employés, de 12 à 15 points pour les 1er et 2ème niveaux de cadres et de 15 à 18 points pour les 3ème et 4ème niveaux de cadres.
- La revalorisation des Primes de Fonction (accueil téléphonique/visio-guichet, physique et itinérance) et leur élargissement à tous les métiers au contact du public.
- Aucun déclassement d’agent.
- Une répartition des points de compétences attribué dans chaque organisme chaque année sur 30% de l’effectif au lieu de 20% aujourd’hui pour chacune des deux catégories employés et cadres (30% étant la moyenne pratiquée selon l’Ucanss).
- L’attribution d'une mesure automatique de 10 points pour les agents qui n'auraient pas eu de pasde compétences pendant 5 ans ou une mesure automatique de 8 points pour les agents qui n'auraient pas eu de pas de compétences pendant 4 ans.
Pour FO, il ne peut être question que se reproduise le scénario de 2018/2020 où l’employeur a cherché à marche forcée à imposer un projet contraire aux intérêts du personnel. Il importe plus que jamais que les moyens définis dans le cadre de cette négociation ne constituent pas un carcan et qu’une véritable négociation soit menée prenant réellement en compte les revendications. C’est à cette condition que cette négociation pour une nouvelle classification pourra aboutir.
Paris, le 11 janvier 2024
Contact : F. NEAU – 01 48 01 91 35